L’ostéopathe joue un rôle crucial dans la chaine de soins. Comme la médecine, l’ostéopathie s’intéresse à ce prodige d’architecture que représente le corps humain, mais de manière globale. L'action thérapeutique de l'ostéopathie, autant curative que préventive, peut être isolée ou complémentaire de la médecine, selon les pathologies à soigner. L’approche ostéopathique se revendique thérapie manuelle non traumatisante, ni médicamenteuse, ni chirurgicale.
S’il est vrai que l'ostéopathe ne peut pas soigner toutes les pathologies, à l’image des maladies dégénératives (cancer, diabète, Parkinson, Alzheimer, encéphalopathie spongiforme, sclérose en plaque...), des maladies génétiques (mucoviscidose, myopathie, drépanocytose, neurofibromatose...) et des maladies infectieuses (VIH, hépatite virale, tuberculose, septicémie...), il n‘en demeure pas moins vrai qu’une séance d'ostéopathie peut influer positivement sur elles, en libérant les tensions des structures environnantes et en minimisant ainsi les douleurs associées. Dans ces cas, l’ostéopathie ne prétend pas soigner mais peut soulager certains effets de ces pathologies et traitements.
Le terrain de l’indication ostéopathique est très étendu. En effet, l’ostéopathie peut traiter de nombreux cas où la mobilité d’une structure est mise à mal, que cette hypomobilité soit née d’un traumatisme direct (chute sur les fesses, ballon reçu dans la figure, accident de voiture…), d’un traumatisme indirect (suite d’une opération chirurgicale…) ou d’un traumatisme émotionnel (perte d’un proche, divorce, peur, angoisse...).
L’ostéopathie est indiquée dans d’innombrables cas, pour chaque spécialité médicale.
Tout d’abord, pour les pathologies qui relèvent évidemment de l’appareil locomoteur : en traumatologie (pied rentrant à la marche, entorse, torticolis, coup du lapin, épicondylite...), en rhumatologie (sciatique, cruralgie, cervicalgie, lombalgie, névralgie cervico-brachiale, algodystrophie du bras...) et en orthopédie (ligamentoplastie du ligament croisé antérieur, arthrose de la hanche, prothèse du genou...).
Les effets thérapeutiques de l’ostéopathie s'avèrent plus larges encore. En effet, l'ostéopathie permet, entre autres, de traiter des pathologies relevant de la gastro-entérologie (constipation, ballonnements, diarrhée, hémorroïdes, colopathie, hernie hiatale, gastrite...), l’ORL (sinusite, rhino-pharyngite, laryngite, otite, rhume des foins...), la cardiologie (tachycardie, hypertension artérielle, souffle au coeur, fibrillation auriculaire...), la pneumologie (apnée du sommeil, asthme, bronchite, insuffisance respiratoire...), la pédiatrie (déformation crânienne, coliques, régurgitation, torticolis congénital, sommeil perturbé, scoliose, désordre postural, difficultés de concentration, maux de dos, vertiges, troubles de l’humeur...), la gynécologie-obstétrique (préparation du bassin à l’accouchement, incontinences urinaires, nausées, sciatalgie, pubalgie, douleur coccygienne, rééducation du périnée...).
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L’ostéopathie prend en charge les troubles fonctionnels musculo-squelettiques, viscéraux, du système nerveux... au moyen de manipulations, de mobilisations et de techniques tissulaires.
Anne TECHER